Les non-dits

Publié le par GALET

     Pourquoi cette lettre, et pourquoi aujourd’hui ? Pourquoi t’écrire des mots que tu ne liras jamais puisque je ne les enverrai pas ? Sans doute pour aller plus loin que ce que nous avons coutume d’échanger depuis treize ans que nous partageons le quotidien des jours et des nuits, treize ans déjà, je devrais peut-être dire seulement.

     Notre rencontre a été teintée d’intérêt de ma part, d’indifférence de la tienne, et je ne saurais dire lequel des deux a apprivoisé l’autre. A te connaître mieux, j’ai découvert ta joie de vivre, ton entrain ; je t’ai vu changer, t’affirmer, trouver ta place dans ma maison qui est vite devenue la tienne. De cela personne ne peut douter.

     Tes absences me pèsent, les miennes te sont insupportables, mais les retrouvailles n’en sont que plus émouvantes.

     Je t’ai soigné lorsque tu as eu mal, tu m’as assistée quand j’ai eu de la peine. Mes amis sont les tiens puisque tu n’en a pas beaucoup, ma famille t’appartient, tu l’as élue. Ta présence est un réconfort, même si, parfois, tu empiètes un peu sur mon domaine, mais tu sais si bien te faire pardonner…

     Entre nous, point de grandes phrases, nous nous comprenons à demi-mots, d’un regard. Tu as des silences qui disent beaucoup, et je peux te confier mes joies et mes tourments sans que jamais tu ne te défiles. Oh, bien sûr, tu as des coups de gueule, comme tout un chacun, tu peux même être mordant. Ou alors tu boudes dans ton coin, mais ça ne dure jamais bien longtemps, surtout si je suis dans la cuisine : le fin gourmet que tu es reviens vite tourner autour de mes casseroles. Comme tous ceux de ton sexe, je peux t’attacher par le ventre !

     J’aime ta bonne humeur, le matin, dès le réveil, quand il semble de mise d’avoir le poil hirsute, l’œil vague et le ton bougon.

     J’aime quand tu m’accompagnes pour de longues balades ou que tu n’insistes pas pour sortir lorsque je n’en ai pas envie.

     J’aime par-dessus tout ta fidélité à toute épreuve, sans compromis. J’aime savoir que tu m’attends, je suis impatiente de te retrouver, toi, mon chien.


Mercredi 16 mai 2007
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     Il m'avait inspiré ce texte, il allait avoir 17 ans dans quelques jours. C'était mon copain, c'était mon ami.

Publié dans Le livre de la vie

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Commenter cet article
C
<br /> La séparation de nos p'tites bêtes est toujours difficile C'est une très bonne compagnie mais ..... là Mimo, il n'en pouvait plus.<br /> Tu ne pouvait plus le laisser comme ça, il s'est éteint paisiblement.<br /> A bientôt Gros bisous<br /> <br /> <br />
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G
<br /> <br /> Merci copine ! Bisou à Prisca...<br /> <br /> <br /> <br />
V
<br /> Il est paisible .....Et je pense bien à toi...VITA<br /> <br /> <br />
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G
<br /> <br /> Encore un mauvais moment à passer avant d'y repenser avec sérénité. Merci à toi.<br /> <br /> <br /> <br />
K
<br /> http://www.kerfon-le-celte.net/article-26341830.html<br /> <br /> <br />
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G
<br /> <br /> Je suis allée relire. Merci d'être de ceux qui savent que ça n'était pas "qu'un chien". Bise<br /> <br /> <br /> <br />
Q
<br /> Je ne sais que dire... juste que je suis désolée... et que je t'embrasse très fort, très très fort.<br /> <br /> ... même si, rien ne pourra jamais combler le vide que tu ressens aujourd'hui.<br /> <br /> Pensées pour toi.<br /> <br /> <br />
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G
<br /> <br /> Merci d'être là, juste quand il faut... Je t'embrasse<br /> <br /> <br /> <br />
K
<br /> Je connais ce mal, je l'ai ressenti il y a bientôt deux ans...<br /> J'en souffre encore profondément.<br /> <br /> KLC<br /> <br /> <br />
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G
<br /> <br /> Je sais et, oui, c'est dur. Merci Kerfon.<br /> <br /> <br /> <br />