Soleil couchant

Publié le par GALET

Hérédia

 

Les ajoncs éclatants, parure du granit,
Dorent l'âpre sommet que le couchant allume;
Au loin, brillante encor par sa barre d'écume,
La mer sans fin commence où la terre finit.

A mes pieds, c'est la nuit, le silence. Le nid
Se tait, l'homme est rentré sous le chaume qui fume;
Seul, l'Angélus du soir, ébranlé dans la brume,
A la vaste rumeur de l'Océan s'unit.

Alors, comme du fond d'un abîme, des traînes,
Des landes, des ravins, montent des voix lointaines
De pâtres attardés ramenant le bétail.

L'horizon tout entier s'enveloppe dans l'ombre,
Et le soleil mourant, sur un ciel riche et sombre,
Ferme les branches d'or de son rouge éventail.

José Maria de Heredia

Publié dans Mon anthologie

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V
<br /> De la grandeur...Un poème à regarder étinceler! VITA<br /> <br /> <br />
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G
<br /> <br /> En cinémascope !<br /> <br /> <br /> <br />
L
<br /> Quand j'étais gamine les poèmes de José Maria de Heredia étaient mon cauchemar !<br /> <br /> <br />
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G
<br /> <br /> J'aimais, parce que je trouvais çà théâtral !<br /> <br /> <br /> <br />
O
<br /> j'aime ...le texte et la peinture - belle journée à toi -<br /> <br /> <br />
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G
<br /> <br /> Une touche de Millet, un peu de Coubet, un rien de fauvisme, et l'emphase qui sied à un tel spectacle !<br /> <br /> <br /> <br />
Q
<br /> Superbe portrait pour un poème que j'ai eu un peu de mal à apprendre lorsque j'étais plus jeune.<br /> <br /> Alors, je le redécouvre. Merci !<br /> <br /> Passe une belle journée. :)<br /> <br /> <br />
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G
<br /> <br /> La prof que j'évoquais m'avais dédicacé un de ses recueils. Elle attendait de moi "des poèmes à la Hérédia"...!<br /> <br /> <br /> <br />